Mesdames et Messieurs,
Le Dimanche 11 avril 2021, le peuple béninois s’est rendu aux urnes pour l’élection du Président et du vice-Président de la République.
Les opérations se sont globalement bien déroulées sur l’ensemble du territoire national à l’exception de la commune de Tchaourou et de quelques localités dans les communes de Bantè et de Savè.
Cette situation est la conséquence des agissements de quelques acteurs politiques qui avaient entrepris d’empêcher, par tous les moyens, la tenue du scrutin. Ainsi, dès le 5 avril à minuit, il était question pour eux de mettre en branle un vaste plan de déstabilisation du pays puis de mettre en place un gouvernement dit de transition.
Dans cette perspective, de nombreux actes terroristes ont été projetés et préparés mais fort heureusement déjoués dans plusieurs villes dont Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Parakou, etc.
C’est alors que dès le 6 avril 2021, dans le but d’empêcher toute circulation et couper le pays en deux, lesdits acteurs politiques ont notamment eu recours à des jeunes gens, des chasseurs dont certains sont venus de pays voisins, et même à des enfants pour procéder au barrage des routes inter Etats n°2 et n°3. Ces barrages, disposés sur plusieurs dizaines de kilomètres, étaient constitués de troncs d’arbres, de pneus enflammés, de camions immobilisés en travers de la chaussée.
En vue de restaurer la libre circulation des personnes et des biens, les Forces de Défense et de Sécurité, après moult négociations infructueuses, ont entrepris de dégager les barrages. C’est ainsi qu’elles ont été violemment prises à parti par des tireurs embusqués armés de fusils de chasse et d’armes de guerre. Faisant preuve de sang-froid et de professionnalisme, les Forces de Défense et de Sécurité ont su gérer la situation essentiellement par des tirs de semonce, afin d’éviter de faire des victimes parmi les paisibles populations et même parmi les assaillants.
Le bilan fait état de 21 personnels des Forces de Défense et de Sécurité blessés par balles.
En face, les informations font état de deux assaillants qui auraient perdu la vie. Toutefois, aucun corps n’a été retrouvé et aucune déclaration de décès n’a été enregistrée.
Par ailleurs, les dégâts enregistrés au plan matériel sont lourds et se chiffent, d’après les premières estimations, à des milliards de FCFA. En effet, outre les dégradations subies par les routes nouvellement construites ou en construction, les assaillants ont aussi saccagé les postes de péage et pesage de Diho (Savè) et de Sérarou (N’Dali), puis incendié un camion de la CENA, celui d’un transporteur nigérien, ainsi que des maisons, le siège d’une radio privée, des voitures, des motos et d’autres biens.