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Drame survenu à Akpakpa:
Le Gouvernement aux côtés des sinistrés 

Une délégation gouvernementale était ce mardi 14 janvier 2025 au chevet des sinistrés suite à l’explosion survenue à Ayélawadjè à Akpakpa. A l’issue de leur visite des différents services ayant reçu les patients au niveau du CNHU, les ministres Alassane SEIDOU, de l’intérieur et de la sécurité publique, Benjamin HOUNKPATIN, de la santé et Véronique TOGNIFODÉ, des affaires sociales et de la microfinance ont fait le point des diligences faites par le Gouvernement suite à ce sinistre survenu dans la journée du samedi 10 janvier. 

Depuis la survenue de l'explosion Akpakpa, le Gouvernement a pris des mesures d'urgence pour sécuriser le périmètre, prévenir des cas d'intoxication massive et assurer la prise en charge sanitaire et sociale des patients. Tôt ce matin, la délégation s’est une fois encore rendue au CNHU pour s’enquérir de l’Etat de santé des compatriotes touchés par ce drame. 
Du point fait par le ministre de la santé, une grande majorité des patients ont été libérés, mais on déplore tout de même quelques pertes en vies humaines. « A la date d’aujourd’hui la situation a évolué positivement et nous avons plus de 2/3 des patients sur les 150 que nous avons reçus qui sont libérés. Une cinquantaine de patients sont encore en cours de suivi au CNHU et au niveau du centre de traitement des épidémies à Abomey-Calavi. Parmi les patients admis, nous avons eu une dizaine de cas graves parmi lesquels nous avons perdu 2 et 4 sont en situation critique. Plus de la moitié des patients sont des enfants », a laissé entendre le Ministre de la santé qui a tenu à lancer un appel à la population. « Les maisons situées aux abords immédiats des lieux ont été totalement évacuées. Nous allons maintenir le statu quo. Je voudrais inviter toute personne exposée qui sentirait le moindre signe à se rapprocher du centre de santé le plus proche pour une prise en charge appropriée », a-t-il déclaré. 
La question de la sécurité des personnes préoccupe au plus haut point le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique qui a exhorté les populations à alerter sur des situations d’entreposage sauvage de produits à caractère chimique ou inflammablesen agglomération. « Il faut privilégier la prévention en collaborant avec la Police. Au niveau du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, nous avons le 166 que n’importe quel citoyen peut appeler pour signaler ces situations », a-t-il laissé entendre. 
Dans son intervention, la Ministre des affaires sociales et de la microfinance a affirmé que la prise en charge des patients a été totalement gratuite. « Tous les soins de santé ont été pris en charge gratuitement par l’Etat. Depuis le dimanche, des équipes d’actions sociales sont à pied d’œuvre pour écouter les familles affectées et leur venir en soutien sur le plan psychologique », a déclaré la Ministre des affaires sociales et de la microfinance. lisez ci-dessous un extrait de la déclaration du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Publique au terme de la visite.

« Je veux commencer d’abord par tout ce qui a été fait sur les lieux suite au déclenchement de l’incendie. Nos services sont intervenus avec la plus grande promptitude. Parce que dans les minutes qui suivaient nos agents (les agents de l’Agence Béninoise de Protection Civile) étaient là. Et je crois que leur intervention a été salutaire et nous a permis certainement de sauver beaucoup de vies. Parce qu’au regard de la toxicité de la fumée, de l’air qui était respiré par les populations, il fallait agir vite. Là, ils ont fait preuve de beaucoup de professionnalisme et grâce aux matériels que nous avons aussi acquis ces derniers temps, ils ont pu avoir quand même des résultats. Nous avons eu c’est vrai, quelques cas de décès et quelques cas d’intoxication. Mais ça aurait pu être pire, s’il n’y avait pas cette intervention efficace avec promptitude.

Le Conseil que j’ai à prodiguer aux populations c’est qu’il faut agir en amont. Parce que lorsque le sinistre survient, quoiqu’on fasse après il y a toujours des dégâts. Pour être efficace il faut agir en amont donc il faut privilégier la prévention. Et privilégier la prévention, c’est collaborer avec la police. Aujourd’hui, au niveau du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, nous avons un numéro vert, le numéro 166 que n’importe quel citoyen peut appeler. Lorsque dans votre environnement, vous constater qu’il y a un entreposage de produits dangereux, ça peut-être des produits pétroliers ou des produits à caractère chimique comme ce que nous avons vécu là, il faut réagir, appeler le numéro et dire à la Police que vous êtes inquiet parce que autour de vous, il y a des produits qui peuvent entraîner des problèmes. La police va intervenir. Et s’il y a lieu de fait déguerpir ceux qui ont placé les produits, on va le faire et aujourd’hui nous avons tous les moyens pour le faire. Je veux informer la population pour dire que le numéro 166 existe et est fonctionnel 24 heures sur 24 et lorsque vous vous sentez menacé il faut avertir et la police va intervenir pour vous mettre à l’abri de la menace (…) »